2024_#01. Les musées en Afrique orientale: contribution à leur décolonisation, Edouard Nzoyihera

[Coleção] Sociomuseology & Sociomuséologie, 1

[Editora] Manuelina Maria Duarte Cândido Professora convidada do Departamento de Museologia da Universidade Lusófona

[Comitê editorial internacional] Adel Pausini, Carolina Ruoso, Giusy Pappalardo, Guido Fackler, Judite Primo, Léontine Meijer van Mensch, Manuelina Maria Duarte Cândido, Marcelle Nogueira Pereira, Mario Moutinho, Placide Mumbembele Sanger.

Paginação] Bel Lavratti

[Capa] Bel Lavratti. Imagem da capa : Muséalisation d'un habitat traditionnel au Musée vivant de Bujumbura, Burundi. Photo personnelle d'Édouard Nzoyihera, 2016

[Ano de edição] 2024

Edições Universitárias Lusófonas Campo Grande 376, 1700-090

[ISBN] 979-8323367238

[DOI] : 10.36572/csm.2021.book_100

[Contactos] Departamento de Museologia / Cátedra UNESCO “Educação, Cidadania e Diversidade Cultural” Edifício A. sala A.1.1.

Née en Europe dans un contexte précis, celui de l’affirmation de l’idée nationale pour certains et de la révolution pour d’autres, l’institution musée va s’étendre hors de l’Europe. C’est durant l’époque coloniale que les musées au sens moderne du terme, firent leur apparition en Afrique. La vague d’Indépendances des années 1960 ayant poussé les Etats africains à constituer leurs propres musées nationaux, chaque pays d’Afrique va se doter d’un tel musée (BOUTTIAUX, 2007, GAUGUE 1999). Aujourd'hui, les musées existent en Afrique. « Si quelque chose existe au sein de la société, alors cela existe parce que cela a un certain sens, parce que son existence a un sens. Le football est du football et les gens continueront à en jouer tant qu’il continue de satisfaire leur envie de jouer et leur donner du plaisir » (STRÁNSKÝ, 2019, p. 279). Mais qu’en est-il des musées coloniaux devenus nationaux après les Indépendances ? En Afrique (et même ailleurs), « les musées sont des musées et demeureront des musées aussi longtemps qu’ils fourniront quelque chose dont l’homme et la société ont besoin et continueront d’avoir besoin dans le futur » (STRÁNSKÝ, 2019, p. 279). Ainsi, pour être à même de fournir quelque chose dont l’homme africain ou la société africaine a besoin, les musées africains doivent être décolonisés. Pour que ces musées soient durables, il faut qu’ils gèrent l’impact de leurs activités sur l’environnement. La biodiversité qui les entoure doit être inscrite au registre de leurs collections qu’ils conservent, exposent et interprètent.

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